Un Client monte dans un taxi et dit au chauffeur « Emmenez-moi ailleurs qu’ici ! ». Le chauffeur peut alors lui répondre :
- « Je connais un endroit agréable sur les Grands Boulevards »
- « Désolé, mais sans une adresse précise je ne peux rien faire »
Cette métaphore du taxi de Robert Dilts, expert en programmation neurolinguistique, permet de distinguer les approches différentes entre le coaching et le consulting. La première réponse relève du consultant et la dernière réponse du coach.
Un Consultant pour accélérer l’atteinte du résultat
L’approche du consulting ou de l’activité de conseil peut être assimilée à celle d’un médecin : il analyse la situation, se concentre sur le sujet à traiter, effectue un diagnostic et prescrit la ou les solution(s) adéquate(s). Il focalise son attention sur les résultats et s’attache donc aux éléments objectifs et tangibles.
Le consultant peut également assurer le rôle de formateur pour transmettre une partie de son expertise. Le principe n’est pas d’apprendre au sens strict du terme, mais de recevoir une expertise et des conseils pour améliorer ou résoudre une situation.
Le consultant est en posture haute sur le contenu, c’est un expert généraliste ou spécialisé dans un domaine. Ces périmètres d’intervention sont variés. D’après une étude réalisée par Consult’in France, le marché du conseil concerne majoritairement les projets de transformation digitale (35%). Concernant la nature des autres missions : 21 % des missions concerneraient la stratégie d’organisation, 15 % la performance opérationnelle, 15 % le Système Informatique et 14 % la conduite du changement.
Dans le cadre d’une transformation digitale, il est important pour les entreprises de se doter d’experts (développeur, devOps, expert en cybersécurité, UX designer, architecte cloud…), ou des personnes pouvant coordonner la complexité et les différentes dimensions d’un projet.
En revanche, plusieurs études (Mckinsey, IBM, Novametrie, …) mettent en lumière que 70 % des projets de transformation n’atteignent pas leurs objectifs. Des résistances au changement et un manque d’implication peuvent empêcher la réussite du projet.
Au delà des outils ou de l’expertise, tout changement au sein d’une organisation impacte les collaborateurs. Le facteur humain doit être pris en considération afin de lever les peurs et les incertitudes, obtenir l’adhésion des équipes et co-créer.
Un Coach pour pérenniser le changement
L’un des plus grands défis à relever pour les organisations est l’humain ; c’est l’un des piliers fondamentaux de la transformation des entreprises. Les organisations pensant pouvoir se transformer seules sous-estiment les mécanismes de défense et les complexités existantes. L’évolution doit être progressive pour être solide et toucher l’ensemble du système.
Pour reprendre la métaphore du Taxi, le Coach intervient à partir d’une demande explicite et a donc besoin de connaitre la destination désirée.
Le coach accompagne le client, les équipes ou l’organisation à concevoir leurs propres réponses et à construire le futur souhaité. Il travaille sur les éléments non visibles, intangibles pour amener le Client à trouver ses propres solutions à travers une prise de conscience. Cette démarche, auto-apprenante et entièrement personnalisée, responsabilise les acteurs et favorise l’autonomie pérenne.
Le coach n’est pas vu comme un expert, il ne donne ni conseil, ni recommandation. Il est capable d’identifier la question derrière la demande ou, en d’autres termes, de porter son attention sur la résistance au changement plutôt que sur le changement lui-même.
Comme un préparateur sportif qui ne substitut jamais au sportif, le coach a une obligation de moyens et non de résultats. Le Client n’est pas passif mais totalement investit et acteur dans la réussite et l’atteinte des objectifs fixés.
On ne s’improvise pas coach. Un coach professionnel certifié répond à une éthique et une déontologie permettant notamment de garantir une posture neutre. Il effectue un travail régulier sur lui-même et est supervisé dans sa pratique.
Entre consulting et coaching, il n’y a pas une prestation plus favorable que l’autre. Elles peuvent être complémentaires. L’enjeux est de clarifier clairement les attentes et objectifs initiaux.