La mise en place du télétravail en entreprise a pris un coup d’accélérateur avec la crise sanitaire. Pour beaucoup de collaborateurs et notamment les managers, il a fallu s’adapter. La confiance et l’empathie étaient de mise.
Les qualités personnelles en entreprise sont importantes, pourtant elles sont peu valorisées. Selon une étude Michael Page et Cadreemploi, 70% des cadres jugent leurs compétences personnelles sous sollicitées. Beaucoup d’organisations pensent, à tort, que les soft skills sont innées et consacrent très peu de budget et de formations sur le sujet.
Les soft skills sont cruciales pour le bien-être des salariés et la réussite de l’entreprise. Une étude du Boston College, de l’Université de Harvard et de l’Université du Michigan a révélé que la formation en compétences douces offre un retour sur investissement de 250% avec une hausse de la productivité et un turn-over moins élevé.
Source d’implication et de motivation
Vouloir atteindre des résultats au détriment des collaborateurs est un échec certain. La valorisation des softs skills replace l’humain au centre des organisations et redonne du sens aux employés. Comme le souligne Edward Hall, Anthropologue « Les êtres humains sont l’organisme d’apprentissage par excellence. La pulsion d’apprendre est aussi puissante que la pulsion sexuelle – elle démarre plus tôt et dure plus longtemps ».
Apprendre est indispensable et permet de s’adapter à l’évolution de son écosystème. Une entreprise qui respecte et prend en compte ce besoin d’apprentissage accroît la motivation et l’implication de ses collaborateurs. L’organisation apprenante augmente les capacités individuelles et collectives pour apprendre constamment, plus vite et autrement. La démarche s’inscrit dans un cercle vertueux. En favorisant la connaissance de soi, les relations sont facilitées et plus authentiques.
Une plus grande motivation apporte un sentiment d’optimisme et une attitude positive. De plus, la satisfaction des salariés est importante car elle peut entraîner une croissance positive pour l’entreprise.
Dans l’ensemble, les individus qui maintiennent un état d’esprit de croissance se démarquent plus facilement et leur développement professionnel rayonne sur leur vie personnelle.
Résoudre des problèmes via la pensée critique
La pensée critique est la capacité à détecter, analyser et évaluer des concepts et des idées pour trouver des réponses appropriées.
En traitant rigoureusement toutes les informations, en questionnant, en explorant le champ des possibles, la pensée critique est un atout précieux en entreprise. Elle est essentielle pour une prise de décision efficace et éclairée.
Dans l’organisation agile, cette pensée critique doit être développée pour favoriser l’empowerement, l’autonomie, des collaborateurs. La pensée critique n’est pas aisée. Elle nécessite un travail à la fois :
- Individuel : il est impossible de rester complètement objectif. Pour analyser une situation en profondeur, il faut connaitre et avoir conscience de nos biais et préjugés
- Collectif : Pour partager une pensée critique, chacun doit être en écoute active, et conserver une posture ouverte, sans jugement.
S’adapter et faire face à la complexité
Nous vivons dans un environnement en mutation où le changement est rapide et perpétuel. Les solutions actuelles ne seront sans doute plus celles de demain.
Pour faire face à cette incertitude, des aptitudes à évoluer dans un environnement changeant sont nécessaires. Lorsqu’un individu semble bloqué, c’est souvent sa perception et son interprétation des événements qui lui portent préjudice. Les personnes ayant une faible capacité d’adaptation se désengage et abandonne assez rapidement. Un collaborateur qui utilise uniquement son intelligence statique est mal armé pour faire face aux problèmes complexes.
En développant l’intelligence adaptative des collaborateurs, l’organisation est capable d’avancer dans la complexité et favoriser l’utilisation de l’intuition pour trouver des réponses plus adéquates. Il s’agit d’un investissement à long terme.
Développée et entretenue, l’intelligence adaptative conduit à l’efficience. L’organisation doit stimuler la curiosité et l’exploration.
Réguler ses émotions et réduire le stress
Selon le rapport du Forum économique mondial, l’intelligence émotionnelle figure parmi les compétences les plus recherchées en 2020. L’intelligence émotionnelle est un facteur de bien-être et d’efficacité. Une étude de TalentSmart a démontré que l’intelligence émotionnelle est responsable de 58% de la performance dans tous les types d’emplois. Elle impacte directement la réussite professionnelle.
Le développement de l’intelligence émotionnelle a de nombreux bénéfices comme améliorer l’empathie, renforcer la capacité de résilience, accroître la motivation, optimiser la communication, gérer les conflits, diminuer le stress…
La frustration, l’anxiété et la colère sont les émotions les plus courantes en entreprise. Ces dernières peuvent nuire à la prise de décision et à la performance. La capacité à réguler ses émotions permet d’être mieux armé face aux situations émotionnellement difficiles, aux défis et aux pressions quotidiennes.
Libérer la créativité
La créativité n’est pas un don, elle se travaille. Il s’agit d’apprendre à penser de manière créative et de trouver des solutions innovantes. Avec le développement de l’intelligence artificielle et l’automatisation des tâches, la pensée créative est une compétence clé aujourd’hui et dans le monde de demain.
La pensée créatrice se cultive au quotidien et touche directement la culture de l’organisation. L’entreprise doit libérer des peurs, des inhibitions et donner l’autorisation de penser différemment.
Les individus créatifs font preuve d’une plus grande motivation et d’optimisme au travail.
Aucune entreprise ne peut devenir innovante avec des idées anciennes. Pour innover et générer des idées réellement nouvelles, il faut envisager de nouvelles solutions, et pour cela faire preuve de créativité.